Sunday, May 28, 2006

bang bang

...you're dead.

Aujourd'hui, les péripéties canapé-inter-lit.
Car oui, je passe des journées à vivre entre un bout de canapé en cuir jaune seyant et sexy et un lit, et tu sais quoi, aujourd'hui, au grès de mes périgrinations nihilo-machins, je me suis retrouvé devant le top 50. Déja, tu ne le sais pas, mais si tu le savais, tu te demanderais ce que je glande à deux putains de semaines du bac devant le top 50: je vais te le dire, je me fermente un petit défi de derrière les fagôts. Alors oui, je peux le dire, grâce à Please, Kill Me, je connais l'histoire du punk jusqu'au bout du gland (et han), et ma motivation scientifique est tombée quelque part, au coin d'une page, j'ai du la perdre à la formation des Stooges. Foutus Stooges.
Donc me voila, errant, les cheveux sales à travers la barraque parentale, maugréant que je m'en branle sur un fond de blank generation à la Richard Hell, le vent souffle, il claque les portes et s'engouffre dans les jupes des jeunes filles qui ont été imperméabilisées d'urgence suite à la débandade météorologique de mai, autant dire qu'elles sont emmitouflées dans des Kway sacrément moches, bardées de Jeans tout aussi déprimants. Une espèce de pluie acide et collante se déverse sur des haies au garde à vous, des parcs boueux, les bacs à sable ont débordé, l'émeute est ternie, la meute éternue (et han bis). Deux valiums et au lit.
Donc me revoila quelques instants plus tard sur ce canapé jaune si seyant et si sexy. Et donc j'allume la télé le plus naïvement du monde. BOUM. Je me suis cramé la cervelle. Mcm a inventé la bombe sonore ET visuelle qui te baise tes derniers neurones en quelques 3min. J'ai nommé le dernier clip de nadiya. Voitures de sports virtuelles, stades furibonds et grosses paires de nibards, voila le credo. Le tout en images de synthèse, merci.

Donc, si toi aussi, tu es victime (ou pas) et que tu veux un t-shirt Mcm has fucked my brain, adresse toi à ma secrétaire.

Saturday, May 27, 2006

St. Elsewhere


Il y a en ce moment une trainée d'albums ultra esthétiques, au niveau musical je parle, qui piétinnent allégrement les genres. Avec Gorillaz et la voix fantomatique de Albarn, qui avait donné un album fumeux, urbain et assez obscur, au final fabuleux, avec le dernier Kanye West qui sortait une musique vraiment lissée et classe, avec des recherches de tous les côtés et une production nickel. Le dernier Prince semblait presque un peu à la bourre. Mais je me suis vraiment dit en écoutant St Elsewhere que j'étais face à LA musique - la musique moderne, tout comme quand j'écoute Animal Collective. Mais alors qu'Animal Collective nous débale un avenir lysergique, touffu et cinglé, des bribes de nature déchirée et de cultures fusionnées inquiétantes, Gnarls Barkley façonne un monde cartoonesque, tout à fait à l'image de la pochette. La superposition des types, des strates de la musique est fou et multicolore, le single Crazy étant un peu l'exception, est c'est un vrai coup de maître. DJ Danger Mouse est un génie et Cee-Lo Green a cette voix transcendante qui vient se lover dans tes tympans et te faire décrocher un sourire extatique, une joie inexplicable. Tu es là, tu te laisses balader et tu prends ton pied. Ha-ha-ha.

Wednesday, May 24, 2006

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Les nuits ne veulent plus se finir, les boitiers éventrés de cds se succèdent par terre, et le morbide de PiL s'est installé dans ma chambre. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi je l'écoute chaque nuit, ou presque, cet album. Il est malsain jusqu'à la moelle, Rotten hurle littéralement comme un fou furieux, le son se tord vers l'horriblement aigu et ravage tout ce qui pourrait se trouver entre les deux oreilles: une rafle nocturne et glaciale bien plus sinistre que les effusions sonores d'un pistols ou d'un stooges. La tapisserie se décolle et le mercure grimpe, dans la chaleur, PiL a quelque chose de profondément vomitif.

Sunday, May 21, 2006

Please, Kill Me

"Billy Name: La Monte Young était le meilleur contact pour la drogue à New York. Il avait les meilleures drogues - les meilleures ! Des grosses pillules d'acides géniales, de l'opium, et aussi de l'herbe.
Quand tu passais chez la Monte Young et Marian, tu étais parti pour rester sept heures au minimum - et probablement deux ou trois jours au bout du compte. On se serait cru en Turquie. Dans cet appart, tout était à même le sol, il y avait des perles partout, du haschich extra et des zonards qui venaient pour acheter - et la musique incessante, du drone. Le truc de la Monte, c'était de faire une performance qui dure pendant des jours, en enrôlant tout le monde pour le drone. Le drone, ça consiste à garder la même note le plus longtemps possible. Les gens passaient juste comme ça et ils se retrouvaient à participer. C'est à cette époque que John Cale trainait là bas."

Please, Kill Me - Prologue

Monday, May 08, 2006

huhu, babe, you're so vicious

I like a girl with caked up make up
In the sunshine smoking cigarettes to pass the time
Who wakes up to a bottle of wine
On the nightstand bites and scratches the blinds
But i ain't found one quite right yet
So i step with pep to the park or supermarket

J'ai commandé l'album de Mickey Avalon, magnifique spécimen du rappeur blanc destroy, les paupières maquillées à la New York Dolls, le futale troué et les cheveux dégueulasses, qui débite avec une nonchalance alcoolisée des textes cariés par l'humour. Un crooner en plein égotrip dégoulinant de talent en quelque sorte. Idole en devenir, musique à écouter.

Friday, May 05, 2006

Le concert des Wampas était bien.

Il y a deux ans, je les haissais de tout mon être, mais leur dernier album dans un océan de lassitude Artic Monkey-Strokes & co m'a fait du bien. De voir un groupe qui en rigole, qui s'en fout, et qui se fait vraiment plaisir.
La première partie était un groupe local de...surf. Bon. Pourquoi pas. Deux minutes. Trente minutes en tout, on a presque hésité à aller se descendre une bière à coté, et pi à quoi bon, le bar était blindé et la canette à 4 euros, ou un délire comme ça. Petite annonce, les lumières s'étouffent, les trois punks de Florange, qui avaient ressorti les épingles à nourrisse et les T-shirts Sid Vicious, gueulent un coup, tout le monde nage déja dans sa sueur.
L'homme arrive, kitsch comme pas permis, ceinture rose, chemise bleue fluo, smocking léger blanc. Et ça défile. Une monstrueuse mélée de jeunes, de vieux, qui rebondit partout, qui gueule, et qui sue sur un son assez nickel, fort et des chansons sans interruptions. Les nouveaux titres sont bons, ultra efficaces, tout le monde les connait déja par coeur, et les anciens ont toujours une bonne gueule. Le concert tient surtout au show de Didier Wampas, qui passe la moitié du temps dans ou sur le public, qui fait s'asseoir tout le monde pour balancer, assis sur un bidon, une histoire complétement délirante de papillon, s'emmêle dans les fils, traverse la salle porté sur une chaise de bureau, et finit le concert à la sortie pour faire la bise à tout le monde.

On se reverra vieux brigand...