Thursday, February 16, 2006

[WILD IS THE WIND]

Tuesday, February 14, 2006

[COLD BRAINS]


Le monde est un parterre grouillant de figures et de formes, et pourtant rien n'en ressort de vivant. C'est dans la foule qu'on est le plus seul et le plus loin de toute humanité. Une "masse noire". Non, justement, elle n'est pas noire, elle fait le deuil de nos cultures dans la joie et les belles couleurs, bien pâles, bien roses, comme toute la niaiserie qu'on nous crache au visage. Elle est neutre, cette foule, et terriblement banale, on dirait un éternel défilé d'êtres creux intrinséquement convaincus qu'ils sont pleins . Elle vit blottie dans la monotonie des jours d'hiver, content d'être là sans savoir quoi en faire, on est à défaut de vivre. Et l'ennui s'installe, les rêves restent, et rien ne se passe. On aimerait tant vivre, si seuleument on savait comment faire. Mais non, coincés comme des rats, on se console comme on peut, on sublime, on étouffe, on se dégoute. C'est le cycle. On enfile alors son grand manteau de cynisme un peu grotesque, très artificiel, on se dit qu'on vaut mieux que ça. On se dit que ça reviendra avec le beau temps. Et au final, on se dit qu'on s'en fout. C'est chic de s'en foutre, ça fait icone rock...

Tuesday, February 07, 2006

[FINGER LICKIN' GOOD]


Cet album est un foutu truc. Les Beastie Boys au sommet de leur grand bordel. Sorti sur leur éternel label Grand Royal, il est l'incarnation musicale d'un coin de ville groovie à souhait, avec ses trottoirs dégueulasses, ses heures de pointes, ses heures de vide totale, ses poubelles égorgées, ses ruelles sombres, trois mômes là bas posés qui fument une clope, un petit disquaire chez qui personne ne va, une fenêtre ouverte de laquelle on entend le "Birth of The Cool" de Miles Davis à n'importe quelle heure de la journée, une vieille qui parle à son chat, le jour un peu grisâtre et un peu moite , ou carrément ensoleillé et surtout la nuit qui est la seule raison de vivre, deux pillules de speed pour s'enfoncer dans les entrailles béantes du macadam, une guitare vaguement accordée, un sampler, une platine, du monde, la vie est là, et pas ailleurs. Les Beastie Boys sont définitivement des mecs cools.

Monday, February 06, 2006

[MOUSETRAP]

Le moi profond de la pétasse moyenne est fait comme son corps: de 87% de flotte. de quoi arroser généreusement le jardin d'imbécilité qu'elle entretient.

Saturday, February 04, 2006

[WHITEOUT]


-Ils ont oublié de filer une notice avec la vie-

Friday, February 03, 2006

[TOADI ACCELERATIO]


-I'm the Crawling King Snake-

Thursday, February 02, 2006


Dans notre brouillard Messin flasque et morne comme le cul d'une religieuse s'égare parfois quelques personnalités, qui presque malgré elles, font la vie culturelle de nos petites vies de provinciaux. Ce soir, c'était Jan Garbarek et son groupe. Une salle remplie, grouillante brassant les ages et les milieux sociaux comme de la marmelade, des grands bourgeois tendant aristo costard-cravate le cigare au bec aux petits d'jeunz venus par amour pur et dur du jazz, des membres de la mairie vaguement facho aux barbus PC mal coiffés mal boutonnés. Mais Jan Garbarek est très fort, et après 30 secondes, tout le monde était ralié à sa cause. Et quelle cause. Des influences très variées, de la musique orientale, du jazz plus classique, une touche d'éléctro, et surtout quatre musiciens excellentissimes, qui peuvent chacun aisément tenir un public sur une partie solo pendant dix bonnes minutes. Le schéma de Garbarek et son groupe est simple dans l'ensemble, ils prennent des aires hyper connus, les modifient un peu et laissent parler leur talent pour l'improvisation. On assiste ainsi à une magnifique reprise de Hasta Siempre Comandante au premier rappel, projecteurs rouges pétants en fond, c'est bon enfant mais sacrément efficace. Et quelques recherches musicales qu'il faut signaler pour leur audace, comme un jeu de percussions étonnant qui va d'une frappe lourde et ultra rapide à la sortie d'une cloche de vache et de grelôts dans la veine "objet de décoration cheap et de mauvais gout pour les fêtes", et il y en a d'autres...en tout cas, chapeau bas pour Garbarek et son groupe, vraiment sympa ce soir.

[BACK IN JUDY'S JUNGLE]


"Mes tableaux ne sont que les cendres de mon art" Yves Klein










Une déchirure de cosmos sur toile qui laisse apercevoir, entre deux nuances, un absolu brut. Yves Klein, de par son art ésotérique à souhait, a titillé du petit doigt la perfection sur toile, spirituel et génial.