Tuesday, February 14, 2006

[COLD BRAINS]


Le monde est un parterre grouillant de figures et de formes, et pourtant rien n'en ressort de vivant. C'est dans la foule qu'on est le plus seul et le plus loin de toute humanité. Une "masse noire". Non, justement, elle n'est pas noire, elle fait le deuil de nos cultures dans la joie et les belles couleurs, bien pâles, bien roses, comme toute la niaiserie qu'on nous crache au visage. Elle est neutre, cette foule, et terriblement banale, on dirait un éternel défilé d'êtres creux intrinséquement convaincus qu'ils sont pleins . Elle vit blottie dans la monotonie des jours d'hiver, content d'être là sans savoir quoi en faire, on est à défaut de vivre. Et l'ennui s'installe, les rêves restent, et rien ne se passe. On aimerait tant vivre, si seuleument on savait comment faire. Mais non, coincés comme des rats, on se console comme on peut, on sublime, on étouffe, on se dégoute. C'est le cycle. On enfile alors son grand manteau de cynisme un peu grotesque, très artificiel, on se dit qu'on vaut mieux que ça. On se dit que ça reviendra avec le beau temps. Et au final, on se dit qu'on s'en fout. C'est chic de s'en foutre, ça fait icone rock...

0 Comments:

Post a Comment

<< Home