Sunday, June 18, 2006

Did you see the stylish kids in the riot...

Je n’ai pas réellement dormi depuis une semaine, un petit sifflement vicieux s’est installé quelque part dans ma tête, un bourdonnement de guêpe, peut être le cliquetis pénible d’une paire de clefs. Deux nuits auxquelles on a tranché la substance salvatrice en la coupant avec de la vodka : après ça, vous êtes un peu flasque, le monde vous parait au final assez rond, d’ailleurs vous ne vous en souciez plus. On nage dans une sagesse crépusculaire, les pensées s’effilochent, perdant tout lien de connexion, au diable la logique, pour arriver à quelque chose de peut être plus vrai, en tout cas de ponctuel, une innocence joyeusement expérimentale. J’avale la fumée ? Ouais, avale tout. On est jeune, on s'amuse. Il restera des flashs, des visions puant la poésie adolescente, celle d'un jardin sauvage à 5h30 du matin, attendant le soleil, encore bercé par une latte de thé et le doux balancement du hamac, celle d'amis et d'inconnus, utilisant le tabac à la cerise et le whisky comme rite de passage vers autre chose, un bien être éphémère se dissipant comme la fumée âcre d'une cigarette. Trois années aussi, qui n'ont pas été si mauvaises qu'on voudrait le faire paraître, galopantes d'innocence et de naïveté, peuplées d'esprits tantôt vides tantôt brillants, d'inspirations sans buts, de fantasmes à s'en briser les couilles, de profs crachotant du par coeur, aimant la jeunesse, aimant presque la jeunesse, ayant la passion de Du Bellay, éternellement incompris par une bande de gniards ricaneurs, n'aimant finalement pas tant que ça la jeunesse. Merci Lester Bangs, Charles Bukowsky, Lou Reed, Iggy Pop, Pete Doherty, Rimbaud, Patti Smith, Adam Green, Cobain, les Pixies, Zappa, Andy Wharol, ODB, IAM, Gorillaz, Syd Barret, les Beastie Boys, Cab Calloway, Sid & Nancy, DeeDee & Connie, Lydon, Duke Ellington, Mudhoney et un paquet d'autres, vous m'avez fait comprendre des trucs. Some stuffs, c'est exactement ça, comme cette vie un peu cheap, un peu cool, qui me préserve des mensonges de la hype jeune, sans sombrer dans l'emmerdement gluant et moraliste du monde adulte. Je recherche toujours une Voix qui serait la mienne, qui tracerait des chemins clairs et droits et ferait le jour sur des méandres ambigus de la raison; tout le monde la recherche, mais la plupart sont condamnés à crever dans le conformisme. L'important est de ne pas abandonner.

Saturday, June 17, 2006


You fell in love with your ego
It did not fit into plan

Friday, June 09, 2006

We're gonna boogie


Définitivement branleur et sexy

Monday, June 05, 2006

A thousand dreams, that would awake me...

Les stooges reviennent en août, je me demande bien ce qu'ils vont pouvoir faire après tant d'année, après The Stooges, Fun house et Raw Power. Je dois dire que ça me fait peur, je ne veux pas voir les Stooges asceptisés, nettoyés, gueulant une rage sur un fond de musique de salon. D'ailleurs, j'ai eut une discussion malheureusement écourtée avec une amie qui me demandait pourquoi je n'aimais pas le rock gentil. Pourquoi je finissais toujours par lacher les Artic Monkeys, les Strokes etc... au bout de deux chansons (exception faite des libertines). Et bien, Please, Kill Me avait bien mis le doigt sur ce sentiment. Doit on mourrir pour la musique ? Est ce qu'on doit aller jusqu'au bout, renoncer à ses instincts de vie les plus primaires...Elle n'a pas compris. Je n'ai pas été capable de lui expliquer, je n'ai pas vraiment compris non plus, ou plutot si, j'ai tellement compris l'idée qu'elle s'est encrée comme une tache coriace dans mon inconscient. Ou comme s'il n y avait rien à comprendre. Iggy disait qu'il fallait saigner, saigner, saigner sur scène...ça fait longtemps qu'il ne saigne plus, mais l'idée est là. Les concerts devraient être une folie furieuse, ou chacun est véritablement emporté par le son, ingéré par la folie, s'oubliant. Comme une immense transe sauvage, une recherche desespérée de l'humanité à son niveau le plus trivial. Tous les vrais artistes sont voués à souffrir pour leur art, à se servir à poil sur un plateau quitte à se faire embrocher et tout perdre. La musique manque d'extrémistes, d'un Alan Vega qui se battait avec le public, d'un Syd Barret du LSD plein la tête, d'un Iggy Pop le torse couvert de morceaux de verre et de beurre de cacahuète, ou même d'un Captain Beefheart isolé dans sa caravane, ultime génie incompri, d'un Franck Zappa, sourire au coin devant l'éternel (et surtout devant les hippies), d'une Patti Smith, ses kilomètres de tripes et ses 25 paires de couilles, etc...Où sont les musiciens, les passionnés je veux dire, les fous, les génies, les poètes, les analphabètes, les bidouilleurs, les révolutionnaires, les poseurs de standars et autres hors la loi visionnaires ? Ils sont cachés et ils continuent de morfler, de racler les strates de leur folie, de suivre leur voie loin des majors, loin du monde. Il y en a qui sortent la tête de l'eau, mais ils sont peu.

Brian Molko a dit entre deux souffles prétentieux et un troisième méprisant, qu'il fallait envisager les drogues pour envisager le rock. C'est vrai. Ou plutôt c'était vrai, car ce n'est plus le cas. Voila le problème, tout le monde peut écouter du rock aujourd'hui comme ces vieilles merdes de chanteuses de variété siliconnées jusqu'à l'os chantant l'Amour, tu vois, sur un fond bleu, le vent dans les cheveux, la croupe tendue vers les cieux. Le son n'a plus de profondeur, il n'a plus cette âcreté, cette amertume, cette douceur, cette sensualité, etc...

C'est comme écouter Miles Davis sur un cd, ça ne devrait pas être envisageable.

Saturday, June 03, 2006

Don't eat the yellow snow


Dreamed I was an Eskimo
(Bop-bop ta-da-da bop-bop Ta-da-da)
Frozen wind began to blow
(Bop-bop ta-da-da bop-bop Ta-da-da)
Under my boots 'n around my toe
(Bop-bop ta-da-da bop-bop Ta-da-da)
Frost had bit the ground below
(Boop-boop aiee-ay-ah!)
Was a hundred degrees below zero
(Booh!)
(Bop-bop ta-da-da bop-bop Ta-da-da)
And my momma cried:
Boo-a-hoo hoo-ooo
And my momma cried:
Nanook-a, no no (no no . . . )
Nanook-a, no no (no no . . . )
Don't be a naughty Eskimo-wo-oh
(Bop-bop ta-da-da bop-bop Ta-da-da)
Save your money:
don't go to the show
Well I turned around an' I said:
HO HO(Booh!)
Well I turned around an' I said:
HO HO(Booh!)
Well I turned around an' I said:
HO HO
An' the Northern Lites commenced t' glow
An' she said
(Bop-bop ta-da-da bop . . . )
With a tear in her eye:
WATCH OUT WHERE THE HUSKIES GO
AN' DON'T YOU EAT THAT YELLOW SNOW
WATCH OUT WHERE THE HUSKIES GO
AN' DON'T YOU EAT THAT YELLOW SNOW