A thousand dreams, that would awake me...
Les stooges reviennent en août, je me demande bien ce qu'ils vont pouvoir faire après tant d'année, après The Stooges, Fun house et Raw Power. Je dois dire que ça me fait peur, je ne veux pas voir les Stooges asceptisés, nettoyés, gueulant une rage sur un fond de musique de salon. D'ailleurs, j'ai eut une discussion malheureusement écourtée avec une amie qui me demandait pourquoi je n'aimais pas le rock gentil. Pourquoi je finissais toujours par lacher les Artic Monkeys, les Strokes etc... au bout de deux chansons (exception faite des libertines). Et bien, Please, Kill Me avait bien mis le doigt sur ce sentiment. Doit on mourrir pour la musique ? Est ce qu'on doit aller jusqu'au bout, renoncer à ses instincts de vie les plus primaires...Elle n'a pas compris. Je n'ai pas été capable de lui expliquer, je n'ai pas vraiment compris non plus, ou plutot si, j'ai tellement compris l'idée qu'elle s'est encrée comme une tache coriace dans mon inconscient. Ou comme s'il n y avait rien à comprendre. Iggy disait qu'il fallait saigner, saigner, saigner sur scène...ça fait longtemps qu'il ne saigne plus, mais l'idée est là. Les concerts devraient être une folie furieuse, ou chacun est véritablement emporté par le son, ingéré par la folie, s'oubliant. Comme une immense transe sauvage, une recherche desespérée de l'humanité à son niveau le plus trivial. Tous les vrais artistes sont voués à souffrir pour leur art, à se servir à poil sur un plateau quitte à se faire embrocher et tout perdre. La musique manque d'extrémistes, d'un Alan Vega qui se battait avec le public, d'un Syd Barret du LSD plein la tête, d'un Iggy Pop le torse couvert de morceaux de verre et de beurre de cacahuète, ou même d'un Captain Beefheart isolé dans sa caravane, ultime génie incompri, d'un Franck Zappa, sourire au coin devant l'éternel (et surtout devant les hippies), d'une Patti Smith, ses kilomètres de tripes et ses 25 paires de couilles, etc...Où sont les musiciens, les passionnés je veux dire, les fous, les génies, les poètes, les analphabètes, les bidouilleurs, les révolutionnaires, les poseurs de standars et autres hors la loi visionnaires ? Ils sont cachés et ils continuent de morfler, de racler les strates de leur folie, de suivre leur voie loin des majors, loin du monde. Il y en a qui sortent la tête de l'eau, mais ils sont peu.
Brian Molko a dit entre deux souffles prétentieux et un troisième méprisant, qu'il fallait envisager les drogues pour envisager le rock. C'est vrai. Ou plutôt c'était vrai, car ce n'est plus le cas. Voila le problème, tout le monde peut écouter du rock aujourd'hui comme ces vieilles merdes de chanteuses de variété siliconnées jusqu'à l'os chantant l'Amour, tu vois, sur un fond bleu, le vent dans les cheveux, la croupe tendue vers les cieux. Le son n'a plus de profondeur, il n'a plus cette âcreté, cette amertume, cette douceur, cette sensualité, etc...
C'est comme écouter Miles Davis sur un cd, ça ne devrait pas être envisageable.
Brian Molko a dit entre deux souffles prétentieux et un troisième méprisant, qu'il fallait envisager les drogues pour envisager le rock. C'est vrai. Ou plutôt c'était vrai, car ce n'est plus le cas. Voila le problème, tout le monde peut écouter du rock aujourd'hui comme ces vieilles merdes de chanteuses de variété siliconnées jusqu'à l'os chantant l'Amour, tu vois, sur un fond bleu, le vent dans les cheveux, la croupe tendue vers les cieux. Le son n'a plus de profondeur, il n'a plus cette âcreté, cette amertume, cette douceur, cette sensualité, etc...
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