Friday, March 03, 2006

[HOW TO BUILD A SUPER COMPUTER]


New York est plus qu'une ville, c'est une entité qui vibre, vivante et colorée des rêves de chacun. Chacun vient dans l'illusion de trouver son paradis, mais ce paradis n'existe pas, ils se le construisent. New York est une armature fragile à tous les délires fumeux et fatigués des hommes: on y voit ainsi proliférer des parcelles d'illusion à perte de vue. On y refait le mafia chic de 1930 autour d'un plat de spaghetti, le début du rock underground, les soirées folles du Bronx battle de djs et lyrics à foison et on y fait du neuf, synthèse de l'ambiance ou tout simplement autre. Et entre, du métal et du béton. Les locaux se retrouvent pris dans ce ronronnement brassant formes et couleurs, nageant sympathiquement dans cet éjaculat des restes du monde, spirituellement et donc artistiquement incroyablement fertile. Une ville en éréction totale depuis une belle plombe, ça a laissé le temps aux bases de se laisser envahir par la folie des voisins, ne laissant qu'une grosse touffe aujourd'hui indémélable. Un sac plastique, ultime trace de la civilisation, vole dans les rues de Brooklyn. Il est comme pas mal de gens, il ne sait pas où il va, au grès du vent, il se pose et repart. Paradoxalement, New York est le premier lieu de résistance à l'hégémonie de la société de consommation américaine, on pourra lui faire bouffer autant de billets tartinés du consumérisme crétin actuel qu'on voudra, les boyaux entrelacés et suintants du vrai New York digéreront tout calmement, ronronnant, Manhattan n'étant qu'une plaie verdâtre sans âme.


Ou alors, tout a été recouvert et je me fais des illusions. Le doute m'habite.

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