Wednesday, March 22, 2006

[HOW MANY DRUGS DOES IT TAKE TO FIND SOMETHING TO SAY ?]

...comme le dit le très cher Adam Green dans son nouvel album. Tout ça pour parler de...


"Le coffre de la voiture ressemblait à un labo ambulant de la brigade des stupéfiants: nous avions deux sacoches d'herbe, soixante-quinze pastilles de mescaline, cinq feuilles d'acide-buvard carabiné, une demi-salière de cocaïne, et une galaxie complète et multicolore de remontants, tranquilisants, hurlants, désopilants... sans oublier un litre de tequila, de rhum, un carton de Budweiser, un demi-mitre d'éther pur et deux douzaines d'ampoules de nitrite d'amyle."

Gare aux fesses, intellos du dimanche et autres lecteurs de Télérama, Mr Thompson va vous conter l'histoire du rêve américain, ou comment exploiter toutes les possibilités de la vie occidentale dans le genre débauche, trip et compagnie. Ce bouquin autobiographique est un vaste assemblage de 200 pages tout de même, de shoot d'acides et de crises de paranoïa, donc d'office, n'essayez pas de trouver une morale, une leçon où quoi que ce soit, ça serait parfaitement ridicule. Déja, il faut commencer pas trouver le scénario, ce qui n'est aux premiers abords pas évident du tout. Un journaliste de chez Rolling Stones part à Las Vegas pour couvrir une quelconque course de motos dont tout le monde se branle, avec son avocat, beaucoup de drogues et beaucoup de crédits. POINT. Le concept de l'écriture en l'air, sans but apparent, si ce n'est que de satisfaire une certaine glouttonerie verbale est naît. Le mec ne se retourne pas, il écrit, si c'est bon, tant mieux, sinon, tant pi, il écrit comme il roule et comme il vit. Bien sûr, on aura toujours les trois faces de culs rattatinés du fond de la Grande Académie Française qui nous soufflerons leur science aigrise et mal odorante du classique, et nous regarderons l'oeil déçu "je croyais en toi". Fais-toi sodomiser par Montaigne, vieille branche !

Mais ce bouquin est plus que la synthèse avinée d'un voyage, c'est vraiment l'American Dream side Rock & Roll, le point d'orgue d'une culture populaire cheap qualifiée par les grincheux de sous-littérature, (et merde, je viens de mettre la moitié de ma jambe dans le marais de l'intellectualisation), une écriture bien spécifique donc, qu'on n'a pas en France, et qu'on aura jamais.

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